Archives par mot-clé : cryptage

La Loi, Truecrypt et le chiffrement de disque en France

Je lis souvent des commentaires d’utilisateurs de chiffrement de disque qui se félicite d’être à l’abri de la loi…

Je rappel que Truecrypt n’est pas Plausible Deniability Proof. C’est à dire que bien que l’on ne puisse pas prouver qu’un fichier est un fichier chiffré n’importe quel expert judiciaire peut le suspecter très très fortement ce qui peut être suffisant pour un juge. J’expliquais comment ici et TCHUNT et ici avec FITOOLS.

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Le cryptage à toutes les sauces

Alors, je suis le premier à faire plusieurs fautes par phrase, c’est vrai, mais ce n’est pas une raison pour m’empecher de me moquer quand de grand site en font 😉

Il y a quelques semaines j’écrivais ce billet traitant du non sens de l’utilisation du mot « cryptage » en français à la place de « chiffrement ».

Je pensais naïvement que ce terme était mal utilisé dans le langage courant mais que les sites web un minimum sérieux (banque, presse informatique, site spécialisé en sécurité etc) faisaient attention. Alors, j’ai lancé une recherche google sur le mot « cryptage » et voici le résultat sur les 5 premières page de réponse :

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Ne me parlez plus de cryptage

A tous les coups quand j’explique ce que je fais, on me répond « Ah ok, tu fais du cryptage quoi. » Et ben non ce n’est pas du cryptage mais du chiffrement. Le verbe crypter n’existe pas en français, il faut utiliser le verbe chiffrer. Voici pourquoi :

Wikipedia :

Le terme « cryptage » est un anglicisme, tiré de l’anglais encryption. En français, on doit employer le mot chiffrement.
L’Académie française précise que le mot « cryptage » est à bannir et il ne figure pas dans son dictionnaire même si on peut le trouver dans des usuels. Toutefois, « crypter » est souvent employé, surtout au passif, dans le cadre de la télévision à péage (on « crypte » des chaînes). D’ailleurs la racine grecque kryptô (caché) justifie pleinement son utilisation chaque fois que le chiffrement, c’est-à-dire la conversion en chiffres, est utilisé pour cacher le message, le déchiffrement constitue la conversion des chiffres en lettres pour retrouver le message, alors que le décryptage consiste à le découvrir.

Afin de répondre à l’interrogation « mais pour quelle raison ne pas employer ce mot ? », le premier argument consiste à reprendre les différentes définitions des mots chiffrer/déchiffrer et de décrypter (voir l’article cryptographie). Décrypter désignant le fait de « retrouver le message clair correspondant à un message chiffré sans posséder la clé de déchiffrement », l’usage tel qu’il tend à se développer du pseudo-couple crypter/décrypter va simplement les faire tendre à l’état de synonyme de chiffrer/déchiffrer (tout comme les anglophones avec encipher/decipher et encrypt/decrypt). Ainsi plutôt que de gagner un nouveau mot (en l’occurrence crypter) sans nouveau sens, nous perdrons un ancien sens, le sens actuel de décrypter.

Voici le texte original du 6 avril 2004 de l’academie française :

Monsieur,

L’action qui consiste à coder un texte s’appelle le chiffrement ou le chiffrage. Le verbe
correspondant est chiffrer. Encryption est effectivement un anglicisme à bannir. Crypter ne
figure pas dans le Dictionnaire de l’Académie française, mais se trouve dans de nombreux
usuels. Ce qui n’empêche pas que c’est chiffrer qui doit être employé.

Cela étant, il semble que crypter trouve sa place et son rôle, surtout au passif, quand
il s’agit de désigner des chaînes nécessitant un décodeur pour être reçues en clair.
En résumé on chiffre les messages et on crypte les chaînes.

Cordialement,

Service du dictionnaire <dictionnaire@academie-francaise.fr>

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