A tous les coups quand j’explique ce que je fais, on me rĂ©pond « Ah ok, tu fais du cryptage quoi. » Et ben non ce n’est pas du cryptage mais du chiffrement. Le verbe crypter n’existe pas en français, il faut utiliser le verbe chiffrer. Voici pourquoi :
Wikipedia :
Le terme « cryptage » est un anglicisme, tirĂ© de l’anglais encryption. En français, on doit employer le mot chiffrement.
L’AcadĂ©mie française prĂ©cise que le mot « cryptage » est Ă bannir et il ne figure pas dans son dictionnaire mĂȘme si on peut le trouver dans des usuels. Toutefois, « crypter » est souvent employĂ©, surtout au passif, dans le cadre de la tĂ©lĂ©vision Ă pĂ©age (on « crypte » des chaĂźnes). D’ailleurs la racine grecque kryptĂŽ (cachĂ©) justifie pleinement son utilisation chaque fois que le chiffrement, câest-Ă -dire la conversion en chiffres, est utilisĂ© pour cacher le message, le dĂ©chiffrement constitue la conversion des chiffres en lettres pour retrouver le message, alors que le dĂ©cryptage consiste Ă le dĂ©couvrir.
Afin de rĂ©pondre Ă l’interrogation « mais pour quelle raison ne pas employer ce mot ? », le premier argument consiste Ă reprendre les diffĂ©rentes dĂ©finitions des mots chiffrer/dĂ©chiffrer et de dĂ©crypter (voir l’article cryptographie). DĂ©crypter dĂ©signant le fait de « retrouver le message clair correspondant Ă un message chiffrĂ© sans possĂ©der la clĂ© de dĂ©chiffrement », l’usage tel qu’il tend Ă se dĂ©velopper du pseudo-couple crypter/dĂ©crypter va simplement les faire tendre Ă l’Ă©tat de synonyme de chiffrer/dĂ©chiffrer (tout comme les anglophones avec encipher/decipher et encrypt/decrypt). Ainsi plutĂŽt que de gagner un nouveau mot (en l’occurrence crypter) sans nouveau sens, nous perdrons un ancien sens, le sens actuel de dĂ©crypter.
Voici le texte original du 6 avril 2004 de l’academie française :
Monsieur,
L’action qui consiste Ă coder un texte s’appelle le chiffrement ou le chiffrage. Le verbe
correspondant est chiffrer. Encryption est effectivement un anglicisme Ă bannir. Crypter ne
figure pas dans le Dictionnaire de l’AcadĂ©mie française, mais se trouve dans de nombreux
usuels. Ce qui n’empĂȘche pas que c’est chiffrer qui doit ĂȘtre employĂ©.
Cela étant, il semble que crypter trouve sa place et son rÎle, surtout au passif, quand
il s’agit de dĂ©signer des chaĂźnes nĂ©cessitant un dĂ©codeur pour ĂȘtre reçues en clair.
En résumé on chiffre les messages et on crypte les chaßnes.
Cordialement,
Service du dictionnaire <dictionnaire@academie-francaise.fr>

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